Cimetières
Les cimetières de la Ville de Paris
Longtemps, les Parisiens furent enterrés dans les cimetières accolés aux églises de la ville. À la fin du XVIIIe siècle, la modernité imposa la fermeture progressive de ces petits cimetières paroissiaux surchargés et insalubres, ainsi que du grand cimetière des Saints-Innocents situé en plein cœur de la capitale, à proximité des Halles. Les ossements furent transférés dès 1785 dans les anciennes carrières de la Tombe-Issoire. Le site est consacré "Ossuaire municipal de Paris" le 7 avril 1786 et s'approprie le terme de Catacombes.
Durant la période comprise entre la Révolution et le Consulat, trois petits cimetières furent aménagés aux portes de Paris : Saint-Pierre-de-Montmartre dit du Calvaire, Picpus (cimetière privé) et Saint-Germain-de-Charonne dit de Charonne. En 1801, il fut décidé de créer trois grands cimetières pour la Ville de Paris. Ils virent le jour progressivement : en 1804 pour le cimetière de l'Est, dit du Père-Lachaise ; en 1824 pour le cimetière du Sud, dit de Montparnasse ; et en 1825, pour le cimetière du Nord, dit de Montmartre.
En 1860, Paris étend ses limites et annexe les communes périphériques, englobant dans son territoire les trois grands cimetières précités ainsi que les onze cimetières des villages annexés : Auteuil, Batignolles-Monceaux, Belleville, Bercy, Charonne, Grenelle, La Chapelle, La Villette, Montmartre, Passy et Vaugirard.
Enfin, entre 1860 et 1886, l'accroissement de la population parisienne et la généralisation des concessions individuelles ont poussé à nouveau la Ville à créer, par manque de place, de vastes cimetières hors les murs (Bagneux, Ivry, Pantin et Saint-Ouen). Le plus récent est implanté à Thiais dès 1929.
Une étrangeté à noter : il existe aussi dans Paris des cimetières qui n'appartiennent pas à la Ville de Paris, tels que les cimetières communaux de Gentilly, près du stade Charléty, de Montrouge à la porte d'Orléans ou de Saint-Mandé.
Les cimetières parisiens sont au nombre de 20 et se répartissent de la manière suivante :
|
|
Les registres numérisés
Les registres d'inhumations de 19 des 20 cimetières de Paris (le cimetière du Calvaire n'en possédant pas) sont désormais accessibles en ligne pour la période 1804 à 1918.
Ces registres permettent notamment d'accéder aux informations suivantes :
- date du décès ou date d'inhumation ;
- emplacement et étendue de la sépulture dans le cimetière concerné ;
- lieu du décès (arrondissement ou commune) ;
- âge du défunt.
La recherche s’effectue en deux étapes : les répertoires annuels, puis les registres journaliers d’inhumation.
Notez bien :
- Les registres entre 1919 et 1968, numérisés, sont consultables uniquement en salle de lecture des Archives de Paris.
- Les documents postérieurs à 1968 ainsi que ceux liés aux concessions (registres et bons de concession), de même que les dossiers d'inhumation et d'exhumation, sont toujours conservés par le service central des cimetières de la Ville de Paris. Ce service ne répond qu'aux recherches effectuées pour retrouver une sépulture familiale. En complément des informations permettant de localiser le défunt (état civil, date de décès, cimetière, date d’inhumation, numéro de la concession, date de la concession,...), il est impératif d'accompagner la demande de recherche des documents officiels (acte d’état civil, succession dressée devant notaire…) attestant du lien de parenté avec le défunt recherché et d’adresser l’ensemble au service des cimetières. Le délai de traitement de la demande est d’un mois environ (https://www.paris.fr/cimetieres).
Service central des cimetières, 71 rue des Rondeaux, 75020 PARIS