Photographie de la station de métro Odéon

Photographie de la station de métro Odéon, D10S9 18/4/22.

Date : 26 février 1910
Cote : D10S9 18/4/22

Le métro, tout comme les canalisations des égouts, participe à la propagation de l’eau par les voies souterraines. Ces deux avancées technologiques se retournent en quelque sorte contre la ville, « victime de sa modernité ».
Paris est en effet au début du XXe siècle l’une des métropoles du monde les mieux équipées en transports en commun et le métro électrique est le plus moderne d’entre eux.
Pendant la crue, les usines, les stations et les câbles fournissant l’électricité sont noyés, le courant est coupé même dans les quartiers non inondés, rendant le métro inutilisable. Puisque les sources d’énergie moderne sont inopérantes, les vieux omnibus hippomobiles sont remis en service et les 75 000 chevaux encore présents dans la capitale s’avèrent très utiles.

Pistes pédagogiques

  • Faire comprendre aux élèves qu’au-delà de la « gêne occasionnée » par le non fonctionnement des transports en commun, toute la ville est privée d’électricité.
    À l’époque, l’absence d’électricité a un impact relativement faible (seuls quelques immeubles sont équipés d’ascenseur, la plupart des rues sont encore éclairées au gaz, etc.) mais aujourd’hui, une telle situation aurait des répercussions bien plus importantes, à l’échelle de la ville entière.
    Cette photographie peut ainsi servir à faire prendre conscience aux élèves de l’omniprésence de l’électricité dans nos villes et à imaginer quelles conséquences pourrait avoir une coupure d’électricité généralisée de plusieurs jours (systèmes de sécurité et vidéo-surveillance inopérants, blocage de tous les mécanismes automatisés type ouverture de portes, absence de chauffage, d’éclairage, etc.).